Albert le Grand déclare : « J'ai découvert (à propos de la magie) un exposé éclairant au sixième livre des 'Naturalia' d'Avicenne. Il y est dit que l'âme humaine contient un certain pouvoir de modifier les choses, et que les autres choses lui sont soumises ; et cela, particulièrement quand elle est portée à un grand excès d'amour ou de haine ou d'un sentiment analogue. Quand donc l'âme d'un homme entre dans un grand transport d'une passion quelconque, on peut constater par l'expérience manifeste qu'il (l'excès) 'lie' magiquement les choses et les change dans le sens qu'il désire. Pendant longtemps je ne l'ai pas cru, mais après avoir lu des livres de nécromancie et d'autres ouvrages de ce genre sur les signes et la magie, j'ai découvert que l'émotion de l'âme humaine est réellement la racine principale de toutes ces choses, soit qu'en raison de sa grande émotion elle change sa substance corporelle et d'autres choses vers lesquelles elle tend, soit qu'en raison de sa dignité les autres choses qui lui sont inférieures lui soient soumises, soit encore qu'à une telle émotion franchissant les frontières corresponde une heure appropriée, ou un ordre céleste (une situation astrologique) ou une autre puissance de sorte que, quoi qu'elle fasse, nous estimions que c'est l'âme qui le fait... Par conséquent, celui qui veut avoir le secret pour faire et défaire cela (ce phénomène), celui-là doit savoir que chacun peut tout influencer magiquement s'il entre dans un grand transport... et il doit le faire juste à l'heure où ce transport l'envahit en opérant avec les choses que lui dicte son âme. L'âme elle-même est alors si désireuse de la chose qu'elle veut opérer qu'elle saisit également d'elle-même l'heure (astrologique) la meilleure et la plus importante, qui gouverne aussi les choses les plus convenables à cette affaire... Et ainsi c'est l'âme qui désire plus intensément une chose, qui rend les choses plus opérantes et plus semblables à ce qui survient, car la science est la production des caractères... »

Albert, à la suite d'Avicenne, en vient donc à la conclusion que toute magie et toute technique occulte, y compris la transmutation alchimique des métaux, doivent être expliquées en dernier ressort et dans leur principe à partir de la psyché humaine. Selon lui, elles sont engendrées par l'âme lorsque l'homme se trouve dans une sorte d'extase ou de transe (nous dirions dans un état totalement inconscient) et l'on peut observer dans de tels états des manifestations concomitantes de phénomènes matériels extérieurs tels qu'ils nous sont aujourd'hui connus notamment par les données de la parapsychologie.

Jung, citant ce passage d'Albert le Grand, relève qu'il s'agit d'un phénomène qualifié par lui de «synchronicité». Il y voit un fait spécifique selon lequel, en particulier lors de la constellation de contenus inconscients archétypiques, un phénomène non psychique coïncide 'de façon signifiante' avec un évènement intrapsychique, sans qu'un rapport de causalité puisse être établi entre les deux.

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NAUSICAA :
Tu sais bien, étranger, car tu n'as pas la mine d'un sot ni d'un vilain, que Zeus, de son Olympe, répartit le bonheur aux vilains comme aux nobles, ce qu'il veut pour chacun : s'il t'a donné ces maux, il faut bien les subir.

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Un amour profond et inassouvi est l'enfer des nobles cœurs et la nourriture des maudits

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one man's trash is another's treasure

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l'amour humain est une surexcitation, et non un apaisement, de l'esprit

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un Roi peut choisir son vêtement comme il le veut (...) mais un mendiant ne peut cacher sa pauvreté

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le théisme est obscurum per obscurius : expliquer l'obscur par le plus obscur

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« La recherche moderne (due aux savants profanes) continue à se demander s'il faut classer les traités alchimiques comme mystiques, magiques, médicaux ou chimiques. L'opinion la plus raisonnable est que tous ces sujets préoccupaient les Alchimistes dans des proportions variées. Hermès est pareillement le Dieu de la sagesse, de la thaumaturgie, de la thérapeutique, et de la physique. Par conséquent, toutes peuvent revendiquer le titre d'Hermétique. »

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« Est-ce moi qui marche ce soir
dans ma chambre ou est-ce le mendiant
qui rôdait dans mon jardin
à la tombée du jour ?

Je regarde autour de moi
et trouve que tout
est semblable et ne l'est pas...
La fenêtre était-elle ouverte ?
Ne m'étais-je pas déjà endormi ?
Le jardin n'était-il pas vert pâle ?...
Le ciel était bleu et clair...
Et il y a des nuages
et il fait du vent
et le jardin est sombre et mélancolique.

Je crois que mes cheveux étaient noirs...
J'étais vêtu de gris..
Et mes cheveux sont gris
et je suis vêtu de noir...

Est-ce là ma démarche ?
Cette voix qui maintenant résonne en moi,
porte-t-elle les rythmes de la voix qui était la mienne ?
Suis-je moi-même ou suis-je le mendiant
qui rôdait dans mon jardin
à la tombée du jour ?

Je regarde autour de moi...
Il y a des nuages et il fait du vent...
Le jardin est sombre et mélancolique...

Je vais et je viens... N'est-il pas vrai
que je m'étais déjà endormi ?
Mes cheveux sont gris... Et tout
est semblable et ne l'est pas... »

Je relus le poème pour moi-même et saisis le sentiment d'impuissance et de perplexité du poète. Je demandai à don Juan s'il partageait mon impression.
« Je crois que le poète ressent la tension qui accompagne le vieillissement et l'anxiété que suscite cette prise de conscience, dit don Juan. Mais cela n'est qu'un aspect des choses. L'autre, celui qui m'intéresse, révèle que le poète, bien qu'il ne déplace jamais son point d'assemblage, a l'intuition que quelque chose d'extraordinaire est en jeu. Il a l'intuition très certaine qu'il existe un facteur ineffable, imposant en raison de sa simplicité, qui détermine notre destin. »

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« Il y a dans le mental de Dieu un plan incluant toutes les créatures de ses immenses domaines, et ce plan est un dessein éternel d'occasions favorables sans bornes, de progrès illimité et de vie sans fin. »

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« Quand le génie se change en folie, c'est que l'homme de génie ne veut plus de son génie ; il veut, en lieu et place de la moralité, le bonheur. Car la folie vient toujours de ce que la souffrance liée à toute conscience est devenue insupportable ; et c'est pourquoi Sophocle a bien vu la raison pour laquelle un homme peut vouloir devenir fou lorsqu'il fait dire à Ajax : La vie la plus douce, c’est de ne penser à rien ? »

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« Toute vision du monde est productrice de connaissance; et on ne peut à l'inverse en produire aucune par synthèse de savoirs particuliers, comme le croient invariablement les siècles préoccupés de seul savoir empirique. »

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N'as-tu jamais entendu dire qu'il n'est qu'un morceau plus amer au goût que le désir déçu, à savoir le désir exaucé ? Crois-moi : il ne peut y avoir nul bonheur pour l'homme tant qu'il n'a pas atteint un pays où tout désir est mort.
- C'est ce qu'a prêché le Bouddha, Ayesha.

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AUSSI ARRIVE-T-IL, ALLAN, QUE CE QUE NOUS CROYONS LE PIRE EST SOUVENT LE MEILLEUR POUR NOUS, ET SACHANT CELA, SI NOUS SOMMES SAGES, APAISONS NOTRE AMERTUME ET ESSUYONS NOS LARMES.

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que de son propre gré, à travers de longs éons et par un million de marches, il gravit les hauteurs ou s'enfonce dans les profondeurs qui dorment dans sa nature ; que de ce qu'il était jaillit ce qu'il est, et que ce qu'il est engendre ce qu'il doit être à jamais et pour toujours.

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- Oh ! insensé, ne cherchez pas à apprendre ce qui vous dépasse. Pourtant, écoutez. Vous, dans votre ignorance, supposez que l'âme habite à l'intérieur du corps, n'est-ce pas ?
Je répondis que j'avais toujours eu cette impression
- Pourtant, Allan, il en est autrement, car le corps habite à l'intérieur de l'âme.
- Comme la perle dans l'huître, suggérai-je.
- Oui, en un sens, car la perle qui pour nous est belle, est pour l'huître une maladie et un poison, et c'est ce qu'est le corps pour l'âme dont il trouble et souille le temple. Pourtant autour de celui-ci il y a l'âme blanche et sacrée qui cherche toujours à amener le vil corps à sa propre pureté et à sa propre couleur, bien qu'elle échoue souvent. Apprenez, Allan, que la chair et l'esprit sont les plus mortels ennemis réunis par un décret d'en haut afin qu'ils puissent oublier leur haine et se perfectionner l'un l'autre, ou, en cas d'échec, être séparés pour toute l'éternité, l'esprit allant à sa propre place et la chair à sa corruption.

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« À vrai dire, quand je me retourne sur mon passé, c'est à peine si je puis voir les rares fleurs de sagesse qui en ornent le chemin à cause des vilains et prospères arbres de l'erreur qui lui font ombre. »

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« Toute chose tour à tour nous dirige au point qu'en vérité on commence parfois à se demander si nous dirigeons réellement quoi que ce soit. »

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Quand le blanc désigne la couleur, il appelle le noir : « la noirceur secrète du lait », l'envers du « doux lait de la tendresse humaine ».

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« One does not become enlightened by imagining figures of light, but by making the darkness conscious. »

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L'un nous dit : « On va tous crever ! »

Et l'autre lui répond : « Tout de même, vous exagérez... »

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Mais où t'es-tu caché
me laissant gémissante mon ami ?
Après m'avoir blessée
tel le cerf tu as fui,
sortant j'ai crié, tu étais parti.

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Cette dernière remarque nous conduit tout naturellement à évoquer l’autre grand « moyen » (upâya) de réalisation tantrique qu’est le yoga. Assurément il existe des yogas non tantriques : le râja-yoga de Patañjali, le jñâna-yoga de Shankara, le karma-yoga enseigné par la Bhagavad-gîtâ ou le bhakti-yoga des maîtres vishnouïtes (encore que certains éléments érotico-initiatiques se soient glissés dans le culte de Krishna et de Râdhâ). Mais sont spécifiquement tantriques le mantra-yoga (l’art des incantations aussi vivace en Inde qu’au Tibet où l’appellation Mantrayâna remplace parfois Vajrayâna), le hatha-yoga ou « yoga de la force » et le laya-yoga, « yoga de la dissolution », aussi nommé kundalinî-yoga quand on songe au réveil de la « Femme intérieure » et à son ascension, depuis le sacrum jusqu’à la fontanelle, vers la Conscience shivaïque. Hatha-yoga et kundalinî-yoga sont d’ailleurs intimement solidaires : le premier, en principe, doit amener au second (qui, lui, cependant, n’a pas forcément besoin de toutes les disciplines hatha-yogiques préparatoires). Voie « violente », très liée à l’alchimie et à la magie, le hatha remonte à Gorakshanâtha et Matsyendranâtha (VIIe s. ?), deux des 84 siddha ou sages et thaumaturges « parfaits » (et « parfaites » car la tradition compte des femmes) dont la légende flamboyante court tout l’Himâlaya et qui paraissent justement à la jonction des deux tantrismes, le shivaïte et le bouddhiste. La lignée qu’ils ont fondée, celle des Kânphata-yogin ou « oreilles fendues », subsiste toujours dans le nord de l’Inde et au Népal mais elle n’a plus la vitalité d’antan. Intégralement enseigné – ce qui est bien rare -, le hatha suppose une connaissance, non pas seulement théorique, mais directe, vivante du corps d’énergie avec ses « roues » (cakra), ses « flux » (nâdî) et ses « vents » (vâyu ou prâna). C’est un « signe des temps » que cette science, secrète entre toutes, se soit tant vulgarisée et « empâtée » à une époque récente. Il a existé aussi, notamment au Cachemire, des formes raffinées de hatha où les postures et les mouvements étaient intensément visualisés avant d’être exécutés corporellement (et il n’était pas toujours nécessaire qu’ils le fussent car la réalisation subtile est plus puissante et porte ses propres fruits), - et cela au moyen d’une faculté évocatoire et imaginative (au sens créatif) que les Hindous appellent bhâvanâ et qui est capable de produire des effets tout à fait « objectifs » ; se transmettaient encore d’autres techniques où la « vacuité » était expérimentée dans le corps même, par une fusion de la sensation tactile dans l’espace. Mais les finesses et même l’esprit de cet art paraissent quasiment perdus. L’homme moderne est devenu soit beaucoup trop matérialiste, soit psychiquement trop vulnérable (et parfois les deux) pour pouvoir naviguer avec adresse et en toute sûreté dans des réalités aussi fluides qui relèvent de la « Claire Lumière ». D’un côté, il réclame des explications « scientifiques » à tout ; de l’autre, lorsqu’on lui parle de prolongements subtils du corps, il traduit « dédoublement », « sortie en astral » et autres coquecigrues. Le plus souvent pourtant, ce qui se présente aujourd’hui sous le label hatha-yoga reste cantonné dans un domaine raisonnable et concret, plus « horizontal » que « vertical ». C’est une discipline psychosomatique, plus ou moins douce ou rigide, qui peut certes avoir son efficacité pour équilibrer un individu mais est bien incapable d’emporter celui-ci au-delà de ses limites. On « fait du yoga » - cette expression est significative – soit pour apaiser son stress, soit pour améliorer sa santé, bref (un peu comme quand on suit une psychanalyse) pour mieux fonctionner dans la vie personnelle et sociale, - très rarement pour chercher la Libération ou l’Eveil, notions qui n’ont de sens que si l’on se sent sincèrement asservi ou endormi.
Pour le shivaïsme tantrique du Cachemire, un tel yoga – s’il avait été connu - aurait au mieux relevé de la « voie inférieure » ou « voie de l’individu » (ânavopâya, aussi appelée « voie de l’homme », naropâya, ou « voie de l’action », kriyopâya). Cet upâya inclut en fait tout ce qui nécessite un appui, un support pour la concentration ou pour le rituel : mantra que l’on récite, objet ou image que l’on fixe du regard ; ou bien odeur, saveur, contact ; respiration que l’on observe. Par ces méthodes, souvent recommandées au début d’une ascèse, on reste toujours dans une relation de sujet à objet, et c’est leur faiblesse. Si la pratique ne s’accompagne pas d’un discernement très profond, on risque de demeurer éternellement « collé » à l’objet et, qui plus est, d’y prendre goût. Même à un stade avancé, les tenants de cette voie gardent une vision dualiste des choses (ce qui n’empêche pas nombre d’entre eux de se proclamer, prétentieusement ou naïvement, « non-dualistes »). Ils développent avec assiduité leur personne mais n’en sortent jamais ; ils se fabriquent une chaîne dorée mais c’est toujours une chaîne. Au-dessus de la « voie de l’individu » se situe la « voie de l’énergie » (shâktopâya), également nommée jñânopâya, « voie de la connaissance » (c’est dire que dans le tantrisme la connaissance est quelque chose d’actif, non pas une simple lumière mais un feu). Cette voie implique pensée délibérée, déterminée (vikalpa), effort, et couvre tout le yoga mental (répétition silencieuse d’un mantra, concentration sur l’identité du soi individuel et du Soi universel, méditation ferme sur le Centre). Fait partie de ce chemin la technique typiquement tantrique des « intervalles » : il faut porter son attention sur le vide interstitiel qui sépare deux souffles consécutifs, ou bien deux pensées, deux émotions, deux objets matériels, deux mouvements, deux pas, deux états de conscience (veille et rêve, sommeil et réveil, etc.). Par cet entraînement contemplatif la vacuité, d’abord perçue comme un simple repos entre deux activités, une « absence », sera réalisée comme le support véritable et permanent de tout dynamisme, l’écran vierge et stable sur lequel se déroule tout le film de la vie. Supérieure encore à cette voie – mais rien n’interdit de passer graduellement ou subitement de l’une à l’autre – rayonne shâmbhavopâya, qu’on pourrait définir comme le « yoga spirituel » (par opposition au « yoga physique » et au « yoga mental » des deux degrés précédents). Certains textes précisent qu’il mobilise une pensée non discursive, automatique et spontanée (nirvikalpa). Mais il s’agit en fait d’un état exempt de pensée : demeurer dans la Réalité sans penser à rien. Alors que les autres voies étaient caractérisées par l’action et par la connaissance (objective), celle-ci s’épanouit sous le signe de la volonté pure (iccha), un vouloir absolu, non égotique, issu directement de la Shakti (c’est Elle qui Se veut en nous). Le yogin voit l’univers entier à l’intérieur de soi-même, comme le reflet ou la projection de sa propre conscience, de sa « shivaïté » : tout ceci (le monde objectif) a jailli de Moi, est reflété en Moi, n’est pas différent de Moi. A ce stade, la présence active d’un Maître est presque indispensable car un vertige métaphysique peut emporter l’adepte s’il subsiste en lui ne fût-ce qu’une trace d’ego : on ne peut dire « Je suis Shiva » (Shivo’ham) que quand il n’y a plus de « moi » pour le dire. La pratique sexuelle kaula (kaula sâdhana), dont nous avons dit quelques mots plus haut, participe aussi de cette voie, bien qu’elle n’en soit pas une composante obligatoire. L’homme et la femme initiés qui s’unissent ne sont plus alors deux individus mais Shiva et Shakti.
Enfin, transcendant ces trois upâya, est anupâya (littéralement « pas de moyens » ou « très peu de moyens », isat upâya, le négatif en sanskrit pouvant être utilisé pour exprimer « le peu » ou alpa). Cette « non-méthode », cette « non-voie » équivaut à une détente totale dans le Soi, un repos absolu dans l’Etre (âtma-vishrânti) et on ne l’atteint qu’après un très haut degré de purification, mais – et c’est là le paradoxe que l’on retrouve dans le taoïsme et le ch’an – sans effort, spontanément. Tandis que les trois voies précédentes étaient progressives et indirectes, celle-ci est abrupte et immédiate. Tout ce qui s’y accomplit est à la fois vrai (satyam), bon (shivam) et beau (sundaram). Selon les mots d’Abhinavagupta (Anuttarâshtikâ 1) : « Ici on ne va nulle part, on n’exerce aucune technique, ni concentration, ni méditation, ni récitation (de mantras), on ne pratique rien, on ne fait pas d’effort, rien. Alors qu’y a-t-il réellement à faire ? Seulement ceci: n’abandonne rien, ne saisis rien, sois en toi-même et jouis de chaque chose telle qu’elle est . » Il ne s’agit pourtant pas d’un quiétisme mystique car, s’il est vrai qu’on n’a plus rien à faire (« rien de spécial », dirait le zen), rien non plus n’empêche de faire ce que l’on veut, sans limite aucune. C’est la voie de la béatitude libre (ânandopâya), le lieu ineffable et l’instant éternel où moksha (Libération) et bhoga (jouissance sensorielle), non seulement cessent de s’opposer, mais ne se distinguent plus du tout. C’est pourquoi les shivaïtes appellent cette félicité indescriptible Pûrnatva, « Plénitude intégrale », et ils l’estiment supérieure tant au nirvâna des bouddhistes qu’au samâdhi suprême de Shankara ou de Patañjali, car elle seule comble à jamais le fossé entre la Conscience et le Monde, l’Etre et le Mouvant, le Sujet et l’Objet, - sans renoncer à rien. Alors que dans les autres doctrines l’individualité est laminée, effacée, sacrifiée, tenue pour irréelle, vide, rejeton de l’illusion et de l’ignorance, dans le tantrisme shivaïte elle se voit réintégrée dans le Divin, elle devient une expression, une énergie, un masque et un visage étincelant du Divin . Si incroyable est cette coïncidence qu’elle stupéfie l’entendement et provoque l’émerveillement (camatkâra).

Nous touchons là au domaine des moyens (upâya). Certes celui-ci ne s’est pas limité aux pratiques sexuelles mais il est incontestable que le maithuna – associé à la consommation rituelle d’alcool, de viande et autres substances prohibées par l’orthodoxie védique – a joué un rôle décisif aussi bien du côté hindou que bouddhiste. Ce sont aussi ces techniques – pourtant sacralisées et maîtrisées – qui ont provoqué le plus d’incompréhension et de scandale parmi les brahmanes et les lamas bien-pensants (sans parler des missionnaires chrétiens qui y virent la marque du diable) mais il ne faudrait rien exagérer. Vécue dans des cercles initiatiques très fermés – où l’on était admis selon des critères rigoureux, après mise à l’épreuve -, cette forme de tantrisme n’a jamais menacé sérieusement l’ordre établi. Il faut être à ce propos très clair, réagir avec la même fermeté contre ceux qui voudraient réduire tout le Tantra à ces disciplines et ceux qui, par un excès contraire, voudraient les éliminer de la tradition, dont elles représenteraient, selon eux, une déviation ou une application aberrante. Ces derniers, notamment, raisonnent comme s’il existait d’un côté un « tantrisme propre » qu’ils appellent de la « Main droite » et qui, tout au plus, tolérerait dans sa pratique rituelle des substituts « idéaux » de la viande, de l’alcool et de la femme ; et de l’autre côté un « tantrisme sale », corrompu, détourné qui serait celui de la « Main gauche » (vâmamârga, vâma désignant le côté gauche, féminin de l’Androgyne divin). Or un tel clivage est contraire aussi bien à la vérité historique que métaphysique du tantrisme. La voie de la « Main gauche », rattachée au shivaïsme et au shâktisme les plus anciens, est parfaitement traditionnelle et légitime en elle-même , et c’est plutôt la voie de la « Main droite » (vishnouïte) qui en constitue une version brahmanisée, édulcorée et, en quelque sorte, exotérique. Là où beaucoup veulent voir une épuration et un progrès, nous remarquons pour notre part un effritement, un appauvrissement, une perte de sens, d’audace et même de cohérence. La grande idée des tantras en effet est d’utiliser tout ce qui se trouve dans le monde comme moyen de réalisation spirituelle. Exclure certaines formes sous prétexte qu’elles sont « impures » - elles peuvent être dangereuses ou sans intérêt mais c’est une autre question – prouve à coup sûr que l’on est encore bien englué dans la dualité. En revanche, ce que l’on doit relever, c’est que ces disciplines non conventionnelles, transgressives ne peuvent être pratiquées par tout le monde (pas plus aujourd’hui qu’hier). En Inde elles furent toujours réservées à des « héros » (vîra) au cœur pur et intrépide ; au Tibet la « voie des sens » fait partie de l’anuttara-yoga, c’est-à-dire du yoga le plus élevé et le plus difficile.

Précisons que cette unité de Shiva et du monde n’implique aucun panthéisme au sens philosophique du terme, aucune adoration de la « matière » en tout cas, pour la simple raison que les shivaïtes ne croient pas à l’existence de la matière. En ceci plus « idéalistes » que « réalistes » - pour rester dans la même terminologie occidentale -, ils considèrent le monde objectif comme un rêve de Shiva, un rêve spontané, conscient, un « rêve lucide » cosmique en somme, qui se déroule dans la Conscience divine mais pourrait aussi ne pas s’y dérouler, car Shiva – Réalité impersonnelle, transcendante mais aussi Dieu personnel, immanent – est inconditionnellement libre , il danse, rêve et joue, rien – pas même sa Shakti – ne l’oblige à créer (srishti) ou à ne pas créer, à maintenir (sthiti) ou à ne pas maintenir, à détruire (samhâra) ou à ne pas détruire l’univers, à s’occulter (nigraha) ou à se révéler (anugraha). Toutes ces puissances sont l’effet de sa grâce mais celle-ci ne vient pas à l’homme de l’extérieur puisque Shiva réside dans le plus profond de notre cœur à tous, puisque, essentiellement et potentiellement, nous sommes tous Shiva ou, mieux, Shiva-Shakti, - le fait d’appeler cette unique Réalité Parama Shiva (Shiva suprême) ou Parâ Shakti (Shakti suprême) n’étant qu’une question de sensibilité spirituelle et de voie. On saisit donc le caractère englobant, intégraliste de cette doctrine. Là où le Vedânta discrimine, exclut, le Trika inclut, harmonise. Toute négation, limitation et même contradiction ou erreur, tout conflit appartient selon lui à l’Absolu, à la Totalité définie comme pûrna sâmarasya, « Parfait Equilibre ».

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« La vague écumait et tourbillonnait autour du rocher, elle le baignait jour et nuit, l'embrassait de ses bras blancs et le suppliait de venir chez elle. Elle l'aimait et ondoyait autour de lui, elle le minait lentement ; et un jour le rocher, complètement érodé à la base, céda et tomba dans les bras de la vague. Et d'un seul coup il ne fut plus un rocher avec qui jouer, un rocher à aimer, un rocher dont on rêve. Il ne fut qu'une masse de pierre au fond de la mer, noyé en elle. La vague se sentit déçue et se mit à chercher un autre rocher. »

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Él. : Peut-on sauter sans s'inquiéter de ses limites ?

T.R. : Eh bien, si vous le pouvez, sautez. Sinon, vous ne sauterez pas. Si vous le pouvez, faîtes le saut. Alors, en sautant, vous retrouverez naturellement la relation appropriée à vos limites. A moins que vous ne tentiez un saut sensationnel. Dans ce cas vous ne savez même pas ce que vous faîtes, mais vous le faîtes parce que vous voulez vous distraire. C'est comme prendre une overdose.

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Est-il possible de prendre conscience que tout est sans espoir et de rester quand même joyeux ?

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OM RULU RULU HŪM BHYO HŪM.

« OM signifie les Courroucés des cinq familles de Buveurs de sang.
RULU : par la horde des Courroucés;
RULU : les actions variées sont accomplies.
HŪM est l'embrassement non duel du samsāra et du nirvāna ;
BHYO est la lettre de la félicité-vacuité insurpassable ;
HŪM libère le samsāra dans l'espace de la Réalité.
Telle est l'intention spontanée des heruka. »

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OM ĀH HŪM BODHICITTA MAHĀSUKHA DHĀTU ĀH.

« OM représente les cinq sagesses.
ĀH est le son adamantin ininterrompu.
HŪM est le sens au-delà de la naissance et de la cessation.
BODHI est le suprême éveil manifeste.
CITTA est le diamant de l'Esprit de tous les Vainqueurs.
MAHĀ est la grande omniprésence qui embrasse tout.
SUKHA est le flamboiement de la félicité-vacuité sans attachement.
JÑĀNA est la sagesse sans élaboration.
DHĀTU est l'intégration dans l'Esprit de sagesse de l'Espace réel.
ĀH est la Grande Perfection spontanément accomplie. »

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« Ordonne à ces pierres, dit le tentateur, de devenir des pains » — « Non, répond le seul et unique maître, l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole de Dieu ». Par quoi il nous enseigne que la passion du plaisir doit être si bien maîtrisée qu'on ne cède même plus à la faim. Mais, s'il a résisté au plaisir charnel, il se laissera peut-être prendre à l'éclat de la puissance temporelle. Tous les royaumes du monde passent donc devant ses yeux et il entend ces mots : « Je te donnerai tout, si tu te prosternes et m'adores ». A quoi il réplique : « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et Le serviras Lui seul ». Ainsi est écrasé l'orgueil. Voici donc enfin la séduction de la curiosité : rien n'exige qu'il se jette du haut du temple, sinon le prétexte d'une expérience à tenter. Là encore, il ne succombe pas et sa réponse nous fait comprendre que, pour connaître Dieu, il n'est pas besoin de chercher à faire l'épreuve visible des propriétés divines : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu » (Matth. IV, 1-10). Celui que la parole de Dieu nourrit intérieurement ne recherche pas dans ce désert le plaisir. Celui qui n'a d'autre maître que le Dieu unique ne cherche pas sur la montagne, c'est-à-dire dans la grandeur terrestre, à se mettre en valeur. Celui qui s'attache à la contemplation sans fin de l'immuable vérité ne se sert pas du faîte de son corps, c'est-à-dire de ses yeux, pour se jeter dans l'expérience des objets temporels d'en bas.

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Veuillez nous accorder, je vous en supplie, la pureté du sens de la non-dualité !

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« Dans la réalité ultime inexprimable qui transcende toute élaboration conceptuelle,
Il n'est nullement question de constructions imaginaires ;
Mais si, de par la réalité superficielle qui n'est guère qu'une simple illusion,
Nous commettions quelque faute, nous en sommes désolés et implorons votre patience ! »

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C'es là l'essence de la Voie de la Main Gauche : rechercher des situations dissolvantes, "toxiques", pour leur donner une issue libératrice.

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« Ô merveille des merveilles ! Vous possédez la teinture teignante, la perle de la Vierge qui a trois choses en une seule essence ou propriété : elle a le corps, l’âme et l’esprit ; elle a le feu, la lumière, la joie ; elle a la propriété du Père, celle du Fils et aussi celle du Saint Esprit, et ces trois dans une seule essence et nature fixe. C’est le fils de la Vierge, c’est son premier-né, c’est le noble héros, celui qui marche sur le serpent et qui jette et foule le dragon sous ses pieds. Car désormais l’être paradisiaque est clair comme un verre transparent à travers lequel le soleil divin brille encore et encore, comme de l’or qui est entièrement lumineux, pur et clair et sans aucune tache ni aucune souillure. L’âme est désormais un ange séraphique substantiel ; elle peut faire d’elle ce qu’elle veut, un médecin, un théologien, un astrologue, un mage divin, elle peut également agir comme elle veut et posséder ce qu’elle veut, car toutes les propriétés n’ont qu’une seule volonté dans l’unité et l’harmonie. Et cette unique volonté est la volonté éternelle et infaillible de Dieu ; et désormais l’homme divin est devenu un avec Dieu dans sa propre nature. »

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L'axiome de tout le yoga, du sâdhana tantrique et des disciplines analogues est nietzschéen : « L'homme est quelque chose qui peut être dépassé », mais il est pris très au sérieux.

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« Kepler, reprenant des expériences d'optique d'une technique précise, réussit, sous une nouvelle forme, à réhabiliter la distinction qui avait été faite dans le passé entre «lumen» et «lux». Il décrit sous le nom de «picturae» l'image recueillie sur un écran à travers un système optique et «imaginae rerum» l'image vue directement par l'observateur au travers de son système optique. Il disait ainsi, explicitement, que le rôle physiologique et le rôle psychologique de l'observateur intervenaient dans le mécanisme de la vision. Cette mise au point, contraire à l'esprit des temps nouveaux, aboutit à l'injustice qui fit ignorer presque complètement le rôle de Kepler. »

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« La vie humaine ne dure qu'un instant. Passons-le donc à faire ce qui nous plaît. En ce monde fugace comme un songe, c'est folie que de vivre misérablement, adonné aux seules choses qui nous rebutent. [...] J'aime à dormir. Face à la situation actuelle du monde, je pense que je vais rester chez moi et dormir. »

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DREAMS CAN BE HARD AND MEAN
I STILL WONDER IF YOU ARE AWARE OF THIS

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Le comportement observé dans la moyenne des réactions sociales et considéré comme "normal" n'est, en aucune façon, un comportement sain du point de vue biologique. On appelle "normal" ce qui est simplement "habituel".

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HIC SUNT LEONES

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« Je souhaite vivement que la parapsychologie soit une science véritable afin d'expliquer les résultats de la physique des quanta. »

propos rapportés par Rémy Chauvin de ses entretiens avec O. Costa de Beauregard

« Du fait que les représentations corpusculaires et ondulatoires sont limitées dans leur actualisation et dans leur potentialisation par la dualité intrinsèque du quantum, les données psychologiques, comme les microphysiques sont plus ou moins actuelles et plus ou moins potentielles (relation d'indétermination d'Heisenberg), cela nous invite à réaliser que le monde, s'il existe est fait de "rêves". »

~Stéphane Lupasco

Ainsi que le rappelle Sir John Woodroffe : la différence fondamentale entre la psychologie occidentale et la psychologie orientale, c'est que la première ne dissocie pas l'activité mentale de la Conscience alors que la deuxième les distingue rigoureusement.

" La physique contemporaine nous oblige à douter de la réalité du monde physique " nous dit Pierre Rousseau.

" La matière est une image dans notre esprit " déclare Schrödinger.

Pour les savants de l'Université de Princeton, l'esprit crée une résistance sous forme de matière et les êtres n'ont pas de corps.

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la phrase lion :

Un pour tous, je suis le modèle de référence.

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« Je détruirai la sagesse des sages et j'anéantirai l'intelligence des intelligents », dit יהוה

(Isaïe, XXIX, 14 ; Paul I Corinthiens, I, 19)

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« Ô esprit ! Pourquoi t'abandonner aux pensées vaines ?/Ce faste rituel et ce culte sont vains,/Qui accroissent encore la vanité de l'esprit !/ Que ta prière à Elle soit secrète, que nul n'en sache./ À quoi bon ces poupées de métal ou de cuivre ou de terre ?/ Ne sais-tu pas, insensé, que l'univers entier est l'image de la Mère ?/ Tu apportes une poignée de graines, effronté,/ comme une offrande à la Mère, à Celle/ qui nourrit le monde d'aliments délicieux !/ À quoi bon, fou, illuminer ainsi/ de lanternes, de bougies et de lampes ?/ Fais plutôt que grandisse la lumière de l'esprit,/ qu'il dissipe sa propre ténèbre, nuit et jour./ Tu as amené d'innocentes chevrettes au sacrifice./ Égoïsme cruel !... Pourquoi ne pas dire : VICTOIRE A KALI !/ Et sacrifier tes passions, ennemies véritables./ Pourquoi frapper les tambourins ?/ Dépose plutôt ton esprit à Ses pieds en disant : / Que ta volonté, ô Kali, soit faite !/ Et puis bat des mains.// Plus je ne t'invoquerai par ce doux nom, Mère !/ Tu m'as donné d'innombrables chagrins/ Et m'en réserves plus encore, je le sais !/ J'avais une maison, une famille et me voilà/ par ta grâce dépossédé de tout sur terre./ Que puis-je endurer d'autre, je ne saurai le dire./ Qui ne sait que je dois mendier pour mon pain/ de porte en porte ? Et pourtant, je suis dans l'attente./ Un enfant ne doit-il pas vivre, sa mère morte ?/ Rampraçad était bien l'enfant de sa Mère,/ mais toi, ô Mère, tu as traité ton fils en ennemi./ Si, aux yeux de sa mère, l'enfant souffre à ce point,/ à quoi bon cette Mère pour l'enfant, cette Mère ?/ Ô Mère, quel est ce crime que j'expie/ durant ma longue vie dans la prison du monde ?/ Le matin, je travaille ; combien dure est ma part./ Je m'en vais çà et là gagner un salaire sans honneur./ Quelle désillusion rongeuse me possède !/ Et cependant, ô Mère, par quels charmes profonds/ n'as-tu pas attaché mon âme à ce vain monde !/ En m'appelant sur cette terre, innombrables/ ont été les peines assemblées le long de mon destin./ Elles me consument et le jour et la nuit./ Oh ! Mère, je ne désire plus la vie ! »

— Rampraçad SEN

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« Quand on tombe sous l'emprise de soi-même - et cela arrive à quiconque renonce à soi-même -, on est vécu par le Soi. On ne vit pas son Soi; il se vit lui-même. »

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« La civilisation chrétienne s'est révélée creuse à un degré terrifiant : elle n'est qu'un vernis extérieur ; l'homme intérieur est resté à l'écart et, par conséquent, inchangé. L'état de son âme ne correspond pas à la croyance qu'il professe. Le développement du chrétien en son âme n'est pas allé de pair avec son évolution extérieure. Extérieurement, tout est bien là, en images et en mots, dans l'Eglise et dans la Bible. MAIS TOUT CELA FAIT DÉFAUT AU-DEDANS. A l'intérieur, ce sont les dieux archaïques qui règnent plus que jamais, c'est-à-dire que, du fait du manque de culture de l'âme, ce qui correspond intérieurement à l'image extérieure de Dieu est resté en jachère et, par conséquent, dans le paganisme. L'éducation chrétienne a fait tout ce qui était humainement possible, mais cela n'a pas SUFFI. Trop peu d'êtres ont vécu l'image divine comme la propriété la plus intime de leur âme. Pour la plupart, les hommes n'ont rencontré le Christ que de l'extérieur et jamais par l'intérieur de leur âme ; c'est pourquoi il règne dans celle-ci le paganisme le plus sombre qui, tantôt avec une évidence indéniable, tantôt sous un déguisement par trop usé, inonde le monde civilisé réputé chrétien. »

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L'adaptation à « l'intérieur » conduit à une exigence d'individuation, opposée à l'adaptation à autrui. Répondre à cette exigence, en rompant avec le conformisme, provoque une impression tragique de culpabilité.

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C'est le mâle qui se tient sans ailes sous la femelle ; la femelle par contre a des ailes. C'est pourquoi ils ont dit : Jetez la femelle sur le mâle, et le mâle montera sur la femelle.

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« Et licet Aqua centralis sit hujus Sponsa, tamen Amorem suum erga illam ardentissimum non audet exerere, ob latronis insidias cujus technae sunt vere inevitabiles. »

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« Les oiseaux comprennent-ils le langage les uns des autres ? »

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« Quelqu'un peut-il me prêter sa planète pour la nuit ? »

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« En fait de stratagèmes et de traitements efficaces auxquels tu peux recourir à l'égard de ces compagnons, il en est un qui consiste à dominer le compagnon mou et glouton à l'aide de celui qui est violent et méchant, et à obliger celui-là à battre en retraite. Inversement, un autre moyen sera de tempérer graduellement la fougue de cet exaspéré insupportable, par la séduction de l'autre compagnon doucereux et caressant, jusqu'à l'apaiser complètement. [...] »

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« Mon nom est VIVENS, mon lignage, FILIUS VIGILANTIS; quant à ma patrie, c'est la Jérusalem céleste... »

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Draco-Rage. りゅうのいかり :

Attaque la cible avec une vague de rage pure infligeant 40 PV de dégâts.